À Turin, en 1889, Nietzsche enlaça un cheval d’attelage épuisé puis perdit la raison. Quelque part, dans la campagne : un fermier, sa fille, une charrette et le vieux cheval. Dehors le vent se lève.
Ours d’Argent – Festival de Berlin 2011
Fiche artistique
Ohlsdorfer János DerzsiLa fille d’Ohlsdorfer Erika BókBernhard Mihály KormosLe cheval Ricsi
Fiche technique
Réalisation Béla TarrScénario László Krasznahorkai, Béla TarrMontage et Co-Réalisation Ágnes HranitzkyPhotographie Fred KelemenMusique Mihály VígDécors Sándor KállaySon Gábor Erdélyi Jr.Costumes János BrecklProduction T.T. Filmmühely, MPM Film, Vega Film, zero fiction filmProduction Déléguée Gábor TéniProducteurs Gábor Téni, Marie-Pierre Macia, Juliette Lepoutre, Ruth Waldburger, Martin HagemannExecutive Producers Werc Werk Works – Elizabeth G. Redleaf, Christine K. Walker
Béla Tarr
Béla Tarr est né en 1955 à Pécs, en Hongrie. À 16 ans, il fait ses premiers pas de cinéaste en réalisant des films amateurs. Il a été, par la suite, portier et manutentionnaire sur les chantiers navals. En 1977 il réalise son premier film Családi tüzfészek (Family Nest). Béla Tarr est, par ailleurs, professeur associé à la Deutsche Film und Fernsehen Akademie (Académie du Cinéma et de la Télévision) de Berlin.
Filmographie
2011 LE CHEVAL DE TURIN 2007 L’HOMME DE LONDRES 2004 PROLOGUE 2000 LES HARMONIES WERCKMEISTER (WERCKMEISTER HARMÓNIÁK) 1995 UTAZÁS AZ ALFÖLDÖN (JOURNEY ON THE PLAIN) 1990/94 LE TANGO DE SATAN 1989 CITY LIFE (SEGMENT “AZ UTOLSÓ HAJÓ” / “THE LAST BOAT”) 1987 KÁHOZAT (DAMNATION) 1983/84 ALMANACH D’AUTOMNE (ÖSZI ALMANACH) 1982 MACBETH 1982 PANELKAPCSOLAT (THE PREFAB PEOPLE) 1979/80 SZABADGYALOG (THE OUTSIDER) 1978 HOTEL MAGNEZIT 1977 CSALÁDI TÜZFÉSZEK (FAMILY NEST)
À propos du Cheval de Turin
Le cinéaste hongrois Béla Tarr a annoncé que Le Cheval de Turin serait son ultime réalisation. Pour l’écriture du scénario, il a collaboré une nouvelle fois avec László Krasznahorkai. Ce travail résonne en outre pour Béla Tarr comme une “nouvelle modernité cinématographique” qui cherche à saisir le rythme de la vie dans sa réalité temporelle afin d’éveiller, chez le spectateur, une conscience aigüe du moment.
Note du réalisateur
Notre film tente de répondre à cette question : “Qu’est-il donc arrivé au cheval ?”
Ohlsdorfer, le cocher et sa fille vivent en reclus dans leur ferme. Ils survivent grâce à leur dur labeur : leur unique source de revenus vient du cheval et du fiacre – c’est leur manière de vivre.
Le père assure le métier de cocher. La fille s’occupe de l’écurie. Leur existence est chiche et, en définitive, monotone.
La répétition de leurs mouvements, le cycle des saisons et les heures du jour leur dictent un rythme et une routine auxquels ils semblent inexorablement assujettis.
Le film illustre la mortalité à laquelle nous sommes condamnés, avec cette profonde douleur que nous ressentons tous.