Les Garçons sauvages de Bertrand Mandico
Film soutenu

Les garçons sauvages

Bertrand Mandico

Distribution : Ufo Distribution

Date de sortie : 28/02/2018

France - 2017 - DCP - 1h50- 1.66 - son : 5.1

Début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par le Capitaine, le temps d’une croisière répressive sur un voilier. Les garçons se mutinent. Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation luxuriante. La métamorphose peut commencer…

Interdit au -12 ans avec avertissement
Festival de Venise 2017 / L’Etrange Festival 2017

Avec : Romuald Pauline Lorillard • Jean-Louis Vimala Pons • Hubert Diane Rouxel • Tanguy Anaël Snoek • Sloane Mathilde Warnier • Le capitaine Sam Louwyck • Le docteur Séverin(e) Elina Löwensohn • La professeur Nathalie Richard • Le procureur Christophe Bier • Octavio Margaux Fabre • Voix-off Lola CrétonAvec :

Scénario et réalisation Bertrand Mandico • Image Pascale Granel • Montage Laure Saint-Marc • Son Simon Apostolou, Laure Saint-Marc, Daniel Gries • Première Assistante Réalisatrice Camille Servignat • Casting Kris de Bellair • Régie Emma Lebot • Etalonnage Yannig Willmann • Décors Astrid Tonnellier • Production Emmanuel Chaumet • Direction de production Mathilde Delaunay • Musique originale Pierre Desprats, Hekla Magnúsdóttir • Supervision musicale Thibault Deboaisne (Sound Division)

Bertrand Mandico

Né en 1971, il intègre le CFT Gobelins à Paris où il obtient son diplôme de cinéma d’animation en 1993. Il ne réalise néanmoins qu’un seul court métrage d’animation, Le cavalier bleu, mettant en scène un rite païen dans un assemblage surréel. Il prolonge ses expériences visuelles dans des miniatures pour Arte.
Créant des univers crépusculaires, il travaille sur la matière cinématographique et narrative en revisitant les genres. Il écrit et réalise de nombreux courts et moyens métrages sélectionnés (primés pour certains) dans grand nombre de festivals, dont Boro in the box, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes, inspiré librement de la vie de Walerian Borowczyk et faisant écho à une rétrospective qu’il a pilotée à Varsovie. Les recherches de Bertrand Mandico sont polymorphes (textes, photos, dessins, assemblages), certains de ses films tels que Living still life sont exposés dans des centres d’art. Il travaille également sur un projet de 21 films en 21 ans avec Elina Löwensohn, réflexion sur les états corporels de l’actrice et la fiction.
Bertrand Mandico est en cours de montage du court métrage The return of tragedy et vient d’achever le tournage d’Ultra Pulpe, un moyen métrage avec Nathalie Richard, Elina Löwensohn, Pauline Lorillard, Vimala Pons et Lola Créton. Parallèlement, il travaille sur plusieurs projets de longs métrages et une série.

Filmographie

2018 : Les garcons sauvages ( 110’)
2016 : Depressive Cop (12’)
2016 : Souvenirs d’un montreur de seins (10’)
2015 : Y’a-t-il une vierge encore vivante ? (9’)
2014 : Notre Dame des Hormones (30’)
2013 : Prehistoric Cabaret (10’)
2012 : S… Sa… Salam… Sallammbô (11’)
2011 : Boro in the box (42’)
2012 : Living still life (17’)
2011 : Lif Og Daudi Henry Darger (12’)
2010 : Sa Majesté petites barbes (10’)
2009 : Mie, l’enfant descend du songe (11’)
2008 : Il dit qu’il est mort ( 18’)
2007 : Essai 135 ( 5’)
2006 : Tout ce que vous avez vu est vrai (5’)
1998 : Le Cavalier bleu ( 11’)

MAINTENANT IL PLEUT DES DIAMANTS

C’est une aventure. C’est une illumination. On trouve dans le cinéma de Bertrand Mandico une luxuriance de plante tropicale, pleine de chatoiements et d’épanouissements, d’ombres et de langueurs, d’affaissements et de paresses érotiques. Il y aussi des galeries de pierres précieuses et de totems vaudous qui semblent taillées à même l’os de notre squelette, dans un décor d’une implacable noirceur et d’une incroyable précision. Et les paroles sont prononcées comme des oracles, entre la blague électrique et la sentence de mort. Jusqu’à présent, Bertrand Mandico avait fait du court métrage le laboratoire de ses plus grandes expériences : chaque film avait le sublime de la foudre qui annonce l’orage dans le ciel trop serein du cinéma actuel. Maintenant, il pleut des diamants.
Les garçons sauvages pourrait être le roman – entre Jules Verne et R.L. Stevenson – qu’un enfant solitaire lirait un jour où il n’a pas école. Mais déjà l’enfant s’est endormi, et le roman se met à s’animer, les personnages se mettent à vivre : il devient un film qui n’arrête pas de déborder dans les symboles, déconner dans les archétypes, prendre des tangentes folles. Il y a de la logique dans cette folie. Tout le long des Garçons sauvages, les spectres de Shakespeare, de La Nuit du Chasseur et de Rimbaud annoncent le programme artistique, amoureux et politique, des années à venir. Chez Bertrand Mandico, tout est métamorphose. Ce qu’il nous montre transmute et nous transforme. Ce qu’il suggère nous arrache à la morne quotidienneté des jours et nous projette dans l’état visionnaire d’où toutes les splendeurs naissent. C’est pourquoi le film peut être si politique (réinvention d’un rapport positif à la guerre et à la flibuste) et si sexuel (émotion absolue à la découverte de nouveaux rapports, érotisation de toutes choses) sans jamais pouvoir être rabattu sur une signification univoque qui en réduise l’intense poésie.
L’émotion artistique est un coup de foudre. Un film est gagné ou perdu dès les premières images. Dès ses premières images, Les garçons sauvages sont un chef d’oeuvre : une source de vin, de lait et de miel qui jaillit d’une terre desséchée.
Pacôme Thiellement


ENTRETIEN AVEC BERTRAND MANDICO

Quel est le point de départ des Garçons sauvages ?
J’ai voulu juste faire le film que je voulais voir, ne pas bouder mon plaisir de spectateur. Explorer un type de récit fantastique qu’on n’a peut-être pas l’habitude de développer quand on aborde un premier long : une histoire qui mêle aventure et surréalisme, île tropicale et studio, bateau et tempête… J’ai tourné en essayant d’embrasser la fantaisie chaque jour, avec toujours le désir d’entrainer le public dans ce sillage.
Le titre du film vient du roman de William S. Burroughs (1973), dont la quatrième de couverture annonce que des « adolescents guérilleros, rompus à toutes les armes du sexe et de la drogue, vont dévaster la terre »…
C’est un titre qui me hante, cette quatrième de couverture est prophétique. Burroughs pensait ses romans comme des films. Certaines séquences du roman ont été des déclics, comme les scènes de jeunes garçons faisant l’amour avec une masse végétale hypersexuée. Mais ce n’est pas du tout une adaptation, plus une rêverie sur un titre. J’ai voulu faire une bouture entre Jules Verne et Burroughs, une bouture impossible, comme si Burroughs contaminait une robinsonnade à la Jules Verne.

Parlez-nous du casting : vos « garçons sauvages » sont incarnés par des femmes et l’illusion est au début bluffante pour le spectateur non averti…
J’ai pensé à des actrices dès le début. C’était le désir de leur offrir des rôles iconoclastes et chercher en elles les garçons sauvages…
C’est intéressant de donner des possibilités de jeu à des actrices qui se sentent peut-être à l’étroit dans ce qu’on peut leur proposer. Cela a été long pour trouver les cinq jeunes actrices et la dynamique de bande : je ne voulais pas tomber dans la caricature du film choral, où la caractérisation physique de chacun est très marquée pour qu’on reconnaisse le personnage. Je voulais une bande unie, presque comme un groupe de rock.

Et qui jouerait quoi dans ce groupe ?

Vimala Pons serait au chant, Anäel Snoek au clavier, Pauline Lorillard à la batterie, Mathilde Warnier à la basse et Diane Rouxel à la guitare. Le Capitaine (Sam Louwyck) serait le manager qui se ferait voler son groupe par le Dr Séverin (Elina Löwensohn), qui aurait des ambitions plus hautes pour les garçons.

Elina Löwensohn est votre muse depuis vos courts métrages…
Elina est très inspirante, c’est comme avoir un stradivarius à la maison – lorsqu’on est habitué à jouer avec, on ne va pas changer d’instrument. C’est un défi à chaque fois : où est-ce que je peux l’amener ? On cherche souvent les personnages ensemble, cela peut passer par le costume par exemple. J’imagine tous les possibles. Ici, on a ouvert le champ car le personnage d’Elina est très important mais il arrive tard dans le film — elle doit donc marquer le spectateur pour s’imposer. Je lui ai trouvé deux modèles : celui du Docteur Moreau, dans les deux adaptations au cinéma du roman de H.G. Wells L’Île du Docteur Moreau ; et Klaus Kinski dans Fitzcarraldo de Werner Herzog pour le costume et la pulsion utopique. On a aussi emprunté à Kinski, sa façon de se mouvoir, de pivoter sur un pied, dans Aguirre, la colère de Dieu. Et cette tension dans le regard.

Vous citez ces inspirations, qui en sont quelques-unes parmi tant d’autres : le film est une bouture d’hommages si disparates qu’on a le vertige mais cette luxuriance tient et produit quelque chose de très beau…
Je suis très perméable aux films que je vois.
Je convoque les influences de mon inconscient sans souvent pouvoir les nommer. C’est comme un état d’ivresse qui m’aide à trouver ma propre voix, mon chemin.
Pour Les garçons sauvages, j’ai été hanté par des fantômes hétéroclites, ceux de Jean Cocteau et de John Carpenter période Fog, ou celui de Joseph Von Sternberg pour ses mises en scène foisonnantes, sa manière d’occuper l’espace visuel, de saturer d’éléments habités, ses plans tournés en studio. J’aime aussi surtout sa façon de créer le trouble sexuel, comme avec Marlène Dietrich dans Coeurs brûlés. J’ai aussi convoqué Mario Bava et le Querelle de Fassbinder, et encore Un chant d’amour de Jean Genêt, un de mes films favoris. Il m’est impossible d’oublier tous ceux qui m’ont séduits…
Parlons des choix de mise en scène: le film est en noir et blanc, mais avec des irruptions de couleur…
L’idée s’est très vite imposée, comme dans les films de Koji Wakamatsu. C’est le principe de la couleur « racoleuse », pour marquer le spectateur à des moments clefs du récit… Le plan en couleur qui surgit en embuscade. Le noir et blanc m’a semblé primordial pour ce film, par souci esthétique et pragmatique, donner une unité au film en passant allègrement du studio aux extérieurs naturels.
Par contre, je voulais que surgissent des éclats de couleur qu’on ne puisse pas anticiper. Je me sers de ces séquences pour ponctuer mon récit. Je vois Les garçons sauvages comme un arbre noir, avec des fruits colorés poussant au bout de ses branches.

Un autre de vos partis pris, c’est la post-synchronisation : tout le son est retravaillé au montage du film.
Je récrée la bande son après le tournage. On prend au tournage un son témoin quasiment inaudible. De toute façon, sur les scènes d’extérieur tournées sur les plages de la Réunion, on ne pouvait rien entendre tellement les vagues grondaient, elles pouvaient déferler violemment, sans prévenir, et recouvrir la totalité des plages noires.
Je monte le film quasiment sans son, avec des sous-titres pour me repérer. Ensuite, je revois les acteurs / actrices, qui retrouvent leurs marques, et on affine lors de la post-synchro. On peut travailler ainsi sur des nuances de jeu très subtiles. Puis, on pose des ambiances, des bruitages et la musique – c’est un processus organique. On a aussi changé la hauteur des voix des actrices pour les rendre plus masculines. Vers la fin du film, elles retrouvent leurs voix originales.

On évoquait Les garçons sauvages comme un groupe de rock : la bande originale l’est totalement.
Il y a des morceaux contemporains, composés en grande partie par les talentueux Pierre Desprats, Hekla Magnúsdóttir (une musicienne islandaise) et le groupe Scorpion Violente… Il y a aussi des chansons des années 80 : cela me semblait juste par rapport à l’esthétique et l’univers du film, même si le récit se déroule au début du 20ème siècle. J’avais besoin de trouver un souffle adolescent, incandescent… Le résultat est totalement cohérent pour moi, pas du tout anachronique.
Il y a un morceau sublime du groupe allemand des années 70, Cluster, et un autre de Nina Hagen qui est extrêmement important pour le climax du film. J’ai pensé à la chanson des Stranglers, Midnight Summer Dream, pour le générique de fin, mais Elina Löwensohn m’a fait écouter un morceau enregistré par son frère avant sa mort : tellement beau et troublant. Pierre l’a ré-orchestré en lui donnant la densité romantique-pop que je cherchais, j’ai écrit des paroles comme un épilogue au film, qu’Elina a interprétées.

Comme dans vos courts, Les garçons sauvages est une oeuvre chargée de violence et d’érotisme, mais avec un traitement singulier de ces deux mamelles du cinéma…
Je ne suis pas du tout amateur de violence réaliste au cinéma. Ma préoccupation est de montrer la violence de façon presque vaporeuse et lyrique. La scène où Nathalie Richard est attachée nue sur un cheval, sur le papier, ça peut sembler cru et dur. Mais j’essaye, en filmant, de créer une distance
onirique, non pour minimiser, mais pour l’intégrer à un récit que j’espère enivrant.
Je ne suis pas certain qu’il faille violenter le spectateur avec dureté, froideur et cynisme. Je pense qu’au contraire, on peut faire passer des choses complexes autrement et créer sans doute un trouble plus profond. Pour ce qui est de l’érotisme, je me laisse guider par la caméra, la pellicule m’aide à embrasser les peaux, grain contre grain. Le numérique est
trop dur pour mes yeux.
Je ne cherche pas à être explicite, je tente le détournement par métaphores visuelles ou collages organiques. Par exemple, j’ai remplacé le sexe du Capitaine par une langue de boeuf – ce n’est pas très érotique sur le papier mais cela crée un trouble profond. Ce genre de substitution m’amuse beaucoup, comme pour les fruits phalliques ou poilus : mon érotisme est lié à l’humour noir, je m’amuse à planter des pointes d’ironie dans la sensualité.

Dans le film, le docteur Séverin plaide pour une féminisation du monde pour le pacifier mais vous allez dans une direction plus ambigüe…
C’est une utopie naïve, cette idée de féminisation pour rendre les choses plus douces, une vision très 19ème siècle. C’est l’exploration de l’entre-deux qui m’intéresse, le moment où on évolue, s’adapte, on oscille…
Cette idée s’est retrouvée dans la direction d’actrices : au début, elles étaient ravies de jouer les garçons, mais à un moment donné, elles voulaient laisser leur personnage au vestiaire, redevenir elles-mêmes en dehors du plateau – pour l’équipe, elles étaient les garçons en permanence… Au moment où les garçons deviennent femmes dans le récit et qu’elles doivent aguicher les marins, je me souviens leur avoir dit « vous êtes maintenant redevenues des filles, lâchez tout ». Et ce qu’elles ont fait m’a semblé totalement faux. Cela m’a questionné et elles voyaient mon trouble, je leur avais donné une très mauvaise indication. Je leur ai demandé finalement de ne pas changer leur jeu : « vos personnages sont devenus des femmes mais jouez toujours comme les garçons que vous étiez ». C’était vraiment la clé de ces personnages que d’être dans un entre-deux.

Que ce soit dans la présence des fluides corporels ou la confusion des genres, vos courts métrages – et maintenant Les garçons sauvages – sont traversés par l’idée de fluidité…
C’est la mécanique organique vivante qui me motive, la communion de fluides, les fusions, les métamorphoses : les passages de frontières, les zones non marquées… Je travaille cela de façon obsessionnelle, inconsciente. Les garçons sauvages n’est pas un film à thèse, c’est plus de l’ordre de la pulsion : un luisant objet du désir. Mes idées me disent où je me trouve, mais elles ne m’indiquent pas où je vais.
Propos recueillis par Léo Soesanto
 


LA BANDE ORIGINALE

« Je ne conçois pas un film sans musique, ce serait comme des yeux sans larmes.
Le fluide musical traverse de part et d’autre mon récit, tel un lierre s’entortillant à la bande son, embrassant et mordant les images.
Pour Les garçons sauvages, j’ai d’abord utilisé, comme une ponctuation, quelques morceaux phares, pop ou classiques, de Nora Orlandi, Nina Hagen, Cluster, Offenbach… mais aussi des créations inédites du groupe envoûtant Scorpion Violente et de la musicienne islandaise onirique Hekla Magnúsdóttir.
J’ai aussi demandé à Pierre Desprats de créer la bande originale, le couvrant de colliers de références pour le guider. Pierre a su traduire mes désirs musicaux de sa voix cristalline et de ses mélodies mélancoliques.
Enfin, comme une cerise sur le gâteau, nous avons conçu le morceau final des Garçons
sauvages, en réorchestrant un morceau inédit d’Ekko Löwensohn, sur lequel sa soeur Elina a donné de la voix, Pierre des arrangements et moi-même des paroles. »
Bertrand Mandico

CHANSON DU GÉNÉRIQUE DE FIN
Wild Girl Ekko et Pierre Desprats – Paroles : Bertrand Mandico – Chant : Elina Löwensohn

MUSIQUE ORIGINALE PAR PIERRE DESPRATS
Le Procès • Les odeurs du Cold World • Ile bourbon • La bande • Trevor • Pluie passagère • L’île aux robes • Séverine et le capitaine • L’émerveillement • Jean-Louis seul pour toujours • La transformation

MORCEAUX ADDITIONNELS
Es war einmal Cluster – German news musikverlag
Les contes d’Hoffmann Bacarolle
Arms • Bessemin Eftirmali • Formali • Fyrsta hlé • Interlude • Fuglanir Oskra Og Grata • Þriðja hlé • Rig Og Rof • Annað hlé • Trastos • When it doubt Hekla Magnúsdóttir
Naturträne Nina Hagen – Sony Music Entertainment – Emi Songs Fr
Lo Strano Vizio della Signora Wardth, seq 3 Nora Orlandi – Edizione musicali Gemelli c/o Amplitude
Swamp Lodge • Froissements de Chair Scorpion Violente – Toma Überwenig – Emmanuel Satti
Casse Noisette Danse de la fée Dragée – Tchaïkovski – Naxos/kapagama

La bande originale du film est disponible en disque vinyle collector, à la vente sur internet et dans les magasins spécialisés. Plus d’informations sur www.ufo-distribution.com