Film soutenu

My Stolen Planet

Farahnaz Sharifi

Distribution : Contre-jour

Date de sortie : 25/06/2025

Allemagne | Iran | 2025 | 1h26

À sept ans, Farah réalise qu’elle vit sur deux planètes : celle de l’Ayatollah et l’autre, cachée, où elle ose être elle-même. À l’achat d’une caméra, son monde évolue, alimenté de danse, de joie. Elle y ajoute des archives 8 mm abandonnées par les familles en exil et fabrique ainsi une histoire alternative de l’Iran. Née durant la révolution islamique iranienne en 1979, Farah devenue cinéaste entame une lutte contre la perte des souvenirs sous forme de journal intime. Une résistance intime et politique contre l’oubli, aussi motivée par la maladie d’Alzheimer de sa mère. Sa connexion avec Leyla, une professeure iranienne qui a quitté l’Iran pendant la révolution, donne un nom et une histoire à l’un des visages de ses archives. À l’automne 2022, le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » devient un tournant dans la vie de Farah, ainsi que dans celle de nombreux iraniens.

Réalisatrice, scénariste, cheffe opératrice, monteuse, prise de son | Farahnaz Sharifi · Musique | Atena Eshtiaghi · Sound design | Daniel Wulf · Production | JYOTI Film Gmbh · Producteur·ices | Anke Petersen, Lilan Tietjen, Farzad Pak · Co-production | PakFilm

Farahnaz Sharifi

Farahnaz Sharifi est une cinéaste et monteuse iranienne. Diplômée en études cinématographiques de l’Université de Téhéran, elle raconte ses histoires en utilisant des images et des films d’archives. En plus de sa carrière de cinéaste et de monteuse, elle est aussi écrivaine. Son recueil de nouvelles, Respirer à l’air libre, a été publié en Iran.

FILMOGRAPHIE
2024 – My Stolen Planet
2016Missing

Note de la productrice, Anke Petersen

« Lorsque nous avons rencontré Farahnaz à Berlin, nous avons immédiatement été captivés par la perspective profondément personnelle et rarement partagée de son film My Stolen Planet, qui interroge la notion de “foyer” et de “liberté” sous une dictature.

Farahnaz utilise des archives et du matériel personnel pour offrir un regard unique sur la vie quotidienne des personnes vivant sous un régime autoritaire, où elles sont contraintes “d’émigrer vers l’intérieur”, se repliant dans leur propre foyer pour trouver une forme de liberté. Quand elle apprend qu’elle ne peut plus retourner en Iran pour des raisons politiques, sa mission de préserver la mémoire et de lutter contre l’oubli devient encore plus pressante. 

Farahnaz excelle dans l’écriture, le montage, la prise de vue et la réalisation, ce qui lui permet de donner vie à ce film, un projet qui serait autrement impensable dans de telles conditions.

Dans tous ses films, elle travaille avec des images d’archives, constituant une vaste bibliothèque personnelle et devenant une experte dans ce domaine.

La question centrale de My Stolen Planet est à la fois profondément intime et universelle. Et, au regard des récents développements politiques en Iran et dans le monde, elle n’a jamais été aussi pertinente.

Ce film aborde également cette problématique du point de vue des femmes. Il donne la parole à des filles et des femmes dont les voix sont rarement entendues,
et dont les droits humains sont particulièrement bafous en Iran.

Ce documentaire est non seulement courageux en raison de son approche très personnelle et des risques politiques qu’il implique, mais il témoigne aussi d’une utilisation créative remarquable des archives. 

Nous avons été fascinés par les magnifiques et puissantes images d’archives de chanteuses iraniennes, interdites de se produire en Iran, ainsi que par des films en 8mm tournés avant la Révolution.

Nous croyons en l’importance et en l’urgence de diffuser ce film afin d’offrir une tribune à un nombre croissant de voix réduites au silence à travers le monde. »