Film soutenu

Qu’ils reposent en révolte (des figures de guerres I)

Sylvain George

Distribution : Independencia

Date de sortie : 16/11/2011

France - 2010 - 2h30 - DV 4/3 - Mono

Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre I) montre sur une durée de trois ans (Juillet 2007- Janvier 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais. Il montre comment les politiques engagées par les états modernes débordent le cadre de la loi et font surgir des espaces d’indistinctions entre l’exception et la règle.
Les individus se voient ainsi traités comme des criminels, sont dépouillés des droits les plus élémentaires et réduits à l’état de « vie nue ».

Prix du meilleur film et de la critique internationale au BAFICI
Mention d’honneur à la 47e Mostra del Nuovo Cinema, Pesaro
Prix du meilleur film au Filmmaker Film Festival, Milan
Prix du Jury au Festival International du Film de Valdivia

Fiche artistique

La voix du Dehors Valérie Dréville

Fiche technique

Réalisation Sylvain George mage Sylvain George Montage Sylvain George Musique Archie Shepp «Motherless Chile ‘» Son Sylvain George Production Noir Production

Sylvain George

Après des études de philosophie, Sylvain George réalise depuis quatre ans des films-essais poétiques, politiques et expérimentaux, notamment sur la thématique de l’immigration. Son travail, influencé par la pensée de Walter Benjamin, placé sous le signe du réveil et de l’émancipation, allie recherche formelle exigeante et engagement militant. Il réalise aussi bien des ciné-tracts radicaux (la série des Contre-feux) au service de collectifs informels ou de sans-papiers, que des films plus personnels, engagés contre les politiques iniques qui traversent et modèlent notre société.
Ses films sont projetés dans les réseaux militants, ainsi que dans les festivals nationaux – Centre Pompidou, Forum des Images, Festival de Lussas, FID Marseille – et internationaux – FilmmakerFilm Festival/Cinémathèque de Milan, Cinémathèque de Copenhague Viennale, DocLisboa, Torino Film festival, Valdivia, BAFICI. “Un travail indispensable, qui porte très haut une certaine idée des droits et des devoirs du cinéma”, comme le résumait Nicole Brenez à la Cinémathèque Française, 29 février 2008.

Notes du réalisateur

« Composé de fragments qui se renvoient et se télescopent les uns avec les autres, créant ainsi de multiples jeux de temporalité et de spatialité, ce film montre sur une durée de trois ans (juillet 2007- novembre 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais. Par là-même, il montre comment les politiques engagées par les États policiers modernes débordent le cadre de la loi, et font surgir des zones grises, des interstices, des espaces d’indistinctions entre l’exception et la règle.

Les individus (et aux premiers chefs, comme énonciation des « vaincus », parias ou plèbe contemporaine : les réfugiés, les déplacés, les immigrés, les sans-papiers, mais aussi les chômeurs, les jeunes de banlieue… ), se voient ainsi traités comme des criminels, sont dépouillés, « dénudés » des droits les plus élémentaires qui font d’eux des sujets de droit, et réduits à l’état de « corps purs », ou « vie nue ». Des figures de guerres. »


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