Film soutenu

Le grand chariot

Philippe Garrel

Distribution : Ad Vitam

Date de sortie : 13/09/2023

France – 1h35 – Formats : 1:33 – 5.1

Le Grand Chariot est une constellation d’étoiles. C’est aussi un théâtre de marionnettes.
C’est l’histoire d’une famille de marionnettistes, une fratrie, Louis et ses deux sœurs, Martha et Lena, leur père qui dirige la troupe et la grand-mère qui a fabriqué les poupées.
Ensemble, ils forment une compagnie et donnent des spectacles de marionnettes.
Un jour, lors d’une représentation, le père meurt d’une attaque, laissant ses enfants seuls.

Ours d’Argent de la Meilleure Mise en scène – Festival international du film de Berlin

Louis : Louis GARREL• Pieter : Damien MONGIN • Martha : Esther GARREL • Lena : Lena GARREL • Gabrielle : Francine BERGÉ • Le père : Aurélien RECOING • Hélène : Mathilde WEIL • Laure : Asma MESSAOUDENE

Réalisateur: Philippe GARREL • Scénario : Philippe GARREL, Arlette LANGMANN, Jean-Claude CARRIERE, Caroline DERUAS PEANO • Musique originale : Jean-Louis AUBERT • Produit par Edouard WEIL et Laurine PELASSY • Coproduit par Joëlle BERTOSSA et Flavia ZANON • Directeur de la photographie : Renato BERTA • Cadreur : Jean-Paul MEURISSE • Chef monteur : Yann DEDET • Mixeur : Thierry DELOR • Chef décorateur : Manu de CHAUVIGNY • Chef opérateur du son : Guillaume SCIAMA • Chef costumière : Justine PEARCE • Chef maquilleuse : Tina ROVERE • Direction de production : Serge CATOIRE • 1ère assistant mise en scène : Paolo TROTTA • Chef machiniste : Guy Auguste BOLEAT « BOBOL » • Chef électricien : Jean-Pierre BARONSKY • Régisseur général : Arnaud FOELLER • Post-production : Serge CATOIRE • Une coproduction franco-suisse RECTANGLE PRODUCTIONS – CLOSE UP FILMS – ARTE France CINÉMA – RTS RADIO TÉLÉVISION SUISSE – TOURNON FILMS • Avec la participation de WILD BUNCH INTERNATIONAL, AD VITAM Avec la participation de ARTE France, CINÉ+ Avec le soutien du CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE Avec la participation de CINÉFOROM • Avec le soutien de LA LOTERIE ROMANDE, L’OFFICE FÉDÉRAL DE LA CULTURE • Avec le soutien de LA PROCIREP • Une coproduction du FRESNOY, STUDIO NATIONAL DES ARTS CONTEMPORAINS • Développé avec le soutien de COFINOVA DEVELOPPEMENT 13 ET 16

Philippe Garrel

Fils (de Maurice Garrel) et père (de Louis Garrel), Philippe Garrel a choisi de s’illustrer derrière la caméra. Se situant dans la lignée de la Nouvelle Vague, son œuvre doit beaucoup à Jean-Luc Godard et à l’esprit anar’ de Mai 68. Il participera notamment au film à sketches hommage à Eric Rohmer et les autres, Paris vu par… vingt ans après. Mais le réalisateur possède son univers propre, en germe dès son premier long métrage, Marie pour mémoire, film sur le mal de vivre adolescent, peuplé de visages de femmes sublimés par le noir et blanc. Tournant à l’instinct, Philippe Garrel privilégie toujours la première prise. La trilogie La Cicatrice intérieure, Athanor, Le Berceau de cristal, doit beaucoup à sa relation avec Nico, l’égérie du Velvet Underground. Le réalisateur décrit des corps errants, évanescents, laissant peu de place aux dialogues.
A partir de 1989 (Les Baisers de secours), sa collaboration avec l’écrivain Marc Chodelenko marque le retour à la narration. Introspection sur la douleur de la perte, celle de Nico, il obtient l’Ours de Berlin pour J’entends plus la guitare (1991). L’amour compliqué et l’errance nocturne sont encore dans La naissance de l’amour et dans Sauvage innocence l’amour est un art qui veut, « comme l’incendie, naître de ce qu’il brûle ». Après quatre ans d’absence, il fait un retour remarqué avec Les Amants réguliers, film-fleuve sur sa jeunesse disparue, sur fond de révolte étudiante. En 2008, La frontière de l’aube, est sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes. En 2015, L’ombre des femmes est présenté en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes

Filmographie


2023 LE GRAND CHARIOT
2020 LE SEL DES LARMES


2017 L’AMANT D’UN JOUR
Prix SACD – Quinzaine des réalisateurs 2017
2014 L’OMBRE DES FEMMES
2013 LA JALOUSIE
En Compétition, Venise 2013
2011 UN ÉTÉ BRÛLANT
En Compétition, Venise 2011
2005 LA FRONTIÈRE DE L’AUBE
Sélection Officielle, Cannes 2008
2004 LES AMANTS RÉGULIERS
Lion d’Argent, Venise 2005 ; Prix Louis Delluc 2005 ; Prix FRIPESCI K Découverte européenne, 2006
2001 SAUVAGE INNOCENCE
Prix de la critique internationale, Venise 2001
1998 LE VENT DE LA NUIT
1995 LE CŒUR FANTÔME
1993 LA NAISSANCE DE L’AMOUR
1990 J’ENTENDS PLUS LA GUITARE
Lion d’Argent, Venise 1991
1988 LES BAISERS DE SECOURS
1984 ELLE A PASSÉ TANT D’HEURES SOUS LES SUNLIGHTS
1984 RUE FONTAINE (cm)
1983 LIBERTÉ, LA NUIT
Prix Perspective du Cinéma, Cannes 1984
1979 L’ENFANT SECRET
Prix Jean Vigo, 1982
1977 LE BLEU DES ORIGINES (cm)
1976 LE VOYAGE AU PAYS DES MORTS
1975 LE BERCEAU DE CRISTAL
1975 UN ANGE PASSE
1974 LES HAUTES SOLITUDES
1972 ATHANOR (cm)
1970 LA CICATRICE INTÉRIEURE
1969 LE LIT DE LA VIERGE
1968 LA CONCENTRATION
1968 LE RÉVÉLATEUR
1967 MARIE POUR MÉMOIRE
Grand Prix, Festival du Jeune Cinéma, Hyères 1968
1965 DROIT DE VISITE (cm)
1964 LES ENFANTS DÉSACCORDÉS (cm)


NOTE D’INTENTION

J’ai voulu faire un film avec mes trois enfants qui sont successivement devenus comédiens ces dernières années avec d’autres metteurs en scène (je n’aurais surtout pas voulu me les annexer en étant le premier à les engager). Je réalise que représenter sa famille est un plaisir habituellement réservé aux peintres. Mes enfants étant âgés de 22, 30 et 38 ans, il fallait que je trouve une raison pour qu’ils soient réunis à ces âges. J’ai pensé que j’allais dessiner une famille de marionnettistes comme il en a existé plusieurs, et comme il en reste quelques-unes.

Quand je suis né, mon père était marionnettiste, avant de devenir comédien, dans la troupe de Gaston Baty où officiait aussi Alain Recoing qui était mon parrain. J’ai écrit le scénario avec Jean- Claude Carrière, Arlette Langmann et Caroline Deruas.

Nous nous retrouvions, les comédiens et moi-même, chaque samedi pour répéter toutes les scènes du film et aussi les extraits des spectacles de marionnettes. Gaston Baty a écrit ces scènes de répertoire, ainsi qu’Eloi Recoing, un des fils d’Alain Recoing. Gaston Baty faisait partie du Cartel avec Louis Jouvet, Charles Dullin, et Georges Pitoëff, il écrivait et donnait des représentations dans son théâtre de marionnettes.

Quand j’étais petit, ces artistes qui étaient très pauvres me semblaient être des rois et je voulais faire un film qui, bien que né dans l’imaginaire, imite un documentaire sur cette corporation (C’est Jean-Luc Godard qui dit qu’une bonne fiction doit être aussi un documentaire sur quelque chose). Vous trouverez dans ce film l’idée que je veux voir dans la désagrégation d’une compagnie d’artistes marionnettistes, celle d’une métaphore d’un monde où meurent les traditions.

Philippe Garrel