Pendant 17 ans, Marie Losier a suivi la chanteuse Peaches, icône queer et féministe à la créativité explosive qui a fait voler en éclats tous les tabous.
De la scène à sa vie intime, ce portrait montre à quel point Peaches a transformé chacun des pans de sa vie pour en faire une œuvre d’art fascinante.
Mostra de Venise 2024 – Gionarte degli autori
Festival International du Film de Bordeaux 2024 – Première française
Festival International du Film de La Roche sur Yon 2024 – Section Music Hall
Festival Chéries Chéris 2024 – Compétition Internationale Documentaire (prix du jury)
Réalisation | Marie Losier · Directrice de la photographie | Marie Losier · Première assistante réalisation et responsable de production | Raquel Garcia Lopez · Montage | Aël Dallier Vega · Son | Marie Losier · Montage son | Rémi Gerard · Étalonnage | Paul Millot · Graphisme | Alice Maître · Post- production | Thomas Lavergne · Production | Tamara Films, Michigan Films · Producteur.ices | Carole Chassaing, Sébastien Andres, Alice Lemaire · Consultante développement | Ann Caroline Reninger · Distribution | Norte Distribution · Ventes internationales | Best Friend Forever



Marie Losier
Marie Losier (née en France, 1972) est une réalisatrice et plasticienne qui a vécu et travaillé à New York pendant 23 ans et dont les films et vidéos sont projetés régulièrement dans des musées, galeries, biennales et festivals. Elle a étudié la littérature à l’Université de Nanterre (DEA, Diplôme d’Études Approfondies en littérature et poésie américaine) et fait les Beaux Arts à New York (MFA/Hunter College) avant de réaliser de nombreux portraits avant-gardistes, intimes, poétiques et ludiques de cinéastes, de musiciens et d’artistes tels que Alan Vega, les frères Kuchar, Guy Maddin, Richard Foreman, Tony Conrad, Genesis P-Orridge, Peaches et Felix Kubin. Ses films sont présentés dans de prestigieux festivals (Cannes, la Mostra, la Berlinale, IDFA, Tribeca / NYC, CPH:DOX, Bafici, Cinéma du Réel, Torino, etc.). Mais aussi dans des musées tels que le Tate Modern (Londres), le MoMA (NYC), le Centre Pompidou, ou encore la Cinémathèque Française (Paris) et le Whitney Museum (NYC). En novembre 2018 le MoMA a présenté l’ensemble de son travail filmique lors d’une rétrospective et a fait l’acquisition de ses films dans sa collection permanente. Marie Losier est représentée par la Galerie Anne Barrault, co-productrice de l’exposition Kino Volcano, en résonance avec la 17e Biennale de Lyon – Art contemporain. Son travail est exposé à Thiers au Creux de l’enfer, jusqu’au 19 janvier 2025, puis fera ensuite l’objet d’une exposition intitulée Hooky Wooky à Antre Peaux, centre d’art Transpalette à Bourges du 22 février au 27 avril 2025. Marie Losier termine actuellement un film sur le groupe The Residents, Skyzo in Limbo.
FILMOGRAPHIE :
- Taxidermisez moi, 2021, 10 minutes – FID Marseille 2021,
- compétition Flash
- Felix in Wonderland, 2019, 52 minutes – Festival de Locarno
- 2019, Hors Compétition
- Cassandro The Exotico !, 2018, 73 minutes – ACID Cannes
- 2018
- Alan Vega, Just a Million Dreams, 2013, 16 minutes
- The Ballad of Genesis and Lady Jay, 2011, 72 minutes, Berlinale 2011, Teddy Award et Caligari Film Award,
Cinéma du réel 2011, Prix Louis Marcorelles and Prix des
Bibliothèques, Indie Lisboa, Grand Prix - Tony Conrad, DreaMinimalist, 2008, 27 minutes
ENTRETIEN AVEC MARIE LOSIER ET PEACHES
Comment et quand vous êtes-vous rencontrées ?
MARIE : C’était en 2006, j’étais sur le point de commencer à filmer Genesis P-Orridge avec ma caméra 16 mm, pour ce qui allait devenir, des années plus tard, The Ballad of Genesis and Lady Jay. Je vivais à New York à l’époque, et Gen était en tournée avec Psychic TV, à Bruxelles…
PEACHES : …Et nous nous sommes rencontrées là-bas, au Jardin Botanique, n’est-ce pas ? MARIE : Oui ! J’étais en plein décalage horaire. Tu étais dans le couloir, habillée avec ce costume incroyable et tu m’as demandé : « Qu’est-ce que tu fais ? » Et tu m’as immédiatement accueillie ! Mes premiers rushes étaient avec toi, avant même Genesis. PEACHES : Oui, je m’en souviens. Nous avons tout de suite accroché. Tu avais l’air si passionnée, et ça m’a plu. J’avais hâte de revoir Genesis, et comme Marie était une amie de Genesis, elle était aussi une amie pour moi.
MARIE : Je n’avais aucune idée de ce que je faisais à l’époque, mais je t’ai envoyé les images dès mon retour à New York. Et tu as été surprise, parce que personne n’envoie habituellement des images comme ça. Puis nous nous sommes revues à New York, tu es venue me voir.
Combien de rencontres de ce type se sont produites au cours des 17 années qu’a duré le projet ?
MARIE : Dix-sept ans avec beaucoup d’intervalles… donc je ne saurai pas dire combien exactement. Nous nous sommes rencontrées plusieurs fois à New York, quand Peaches était de passage, et je suis aussi allée à Toronto et à Berlin. J’ai filmé à Paris et à Genève quand Peaches s’y produisait.
PEACHES : Tu m’as aussi filmée à Bruxelles, à Amsterdam… Il y a eu beaucoup de petites rencontres au fil des années.
Peaches, comment Marie t’a-t-elle convaincue de lui faire confiance ?
PEACHES : Ce n’était pas vraiment une question de confiance. Ça s’est fait naturellement. Nous avons eu de petites difficultés en cours de route, mais nous les avons surmontées.
MARIE : Comme dans toute relation, il s’agit d’apprendre comment l’autre fonctionne et de gérer son temps, son énergie et ses émotions. Au fil du temps, nous avons construit une relation basée sur la compréhension et le respect mutuels.
PEACHES : Marie et moi avons compris nos besoins respectifs. Nous aimons toutes les deux rencontrer les gens par le biais d’un projet, c’était donc une façon de s’entendre assez évidente.
Peaches, cela ne vous a jamais paru étrange que quelqu’un vous suive ?
PEACHES : Non, parce que Marie a rendu les choses faciles. Notre relation n’était pas liée à mon travail en tant que tel, mais à notre amitié.
MARIE : C’est formidable que tu dises cela. Pour moi, c’est l’amitié qui est le moteur du processus de création. À force de monter et de passer du temps ensemble, je suis devenue amoureuse de la musique de Peaches et de sa façon de créer. Je ne frapperais jamais à la porte de quelqu’un pour lui dire que je veux faire un film sur lui, comme ça. Cela commence toujours par une amitié, qui devient ensuite un film. Je m’intéresse aux gens à travers ma caméra, et je pense que c’est ce qui rend la démarche fluide.
Fluide et imprévisible – dans le bon sens du terme. On dirait que vous vous laissez porter, que vous n’avez pas de plan et que ce n’est que dans la salle de montage que le sens apparaît, n’est-ce pas ?
MARIE : Je travaille toujours sur plusieurs projets en même temps, à cause des contraintes budgétaires. Pendant toutes ces années, j’ai réalisé The Ballad of Genesis and Lady Jay, Cassandro the Exotico !, Felix in Wonderland, ainsi qu’un grand nombre de courts métrages… Et ce n’est pas un souci : je crois que le temps seul donne à l’histoire sa couleur et son rythme, même s’il rend le montage particulièrement difficile. Il était parfois compliqué de faire correspondre les séquences, d’autant plus que je ne savais pas comment filmer correctement, ni comment capter le son il y a 17 ans. Au début, c’était le bazar, mais avec le temps, je me suis améliorée et tout s’est mis en place.
Marie, comment avez-vous développé votre approche ? Quand avez-vous réalisé qu’il s’agissait de votre processus artistique ?
MARIE : C’est devenu clair après The Ballad of Genesis, lorsque les gens ont commencé à remarquer mon travail. Avant Peaches Goes Bananas de Marie Losier – Dossier de Presse 5 ça, je faisais des films sans les montrer en festival. Au fil de mes projets, j’ai de mieux en mieux compris le processus et la façon dont il résonnait chez les autres et chez moi.
Comment avez-vous trouvé l’équilibre en captant à la fois la vie d’une artiste comme Peaches, avec son groupe, et des moments plus quotidiens ?
MARIE : Là encore, le temps est essentiel. Il vous donne accès à la personne, vous permettant d’être suffisamment proche pour capturer des moments personnels de manière naturelle, comme se préparer un jus de fruit ou aller se coucher. Ces moments font partie du récit de sa vie et de notre rencontre. Je ne décide pas à l’avance de filmer quelqu’un dans des moments très banals, comme passer l’aspirateur, mais lorsqu’ils arrivent, j’aime la façon dont la fiction et la vie se mélangent. Par exemple, Genesis aimait passer l’aspirateur dans ses tenues préférées, les plus belles, en talons hauts, et capturer ça sur pellicule était jouissif pour moi. Ces petits moments deviennent comme un ballet, comme de petites peintures de la vie.
J’ai l’impression que vous avez trouvé un point de jonction entre vos deux univers. Le film reflète vos deux personnalités et vos obsessions, ce qui en fait un film authentique sur la rencontre entre deux artistes, plutôt qu’un documentaire classique sur quelqu’un.
PEACHES : Bien sûr, ce film est aussi un portrait de Marie. Ce n’est pas comme dans un documentaire où l’on essaie de capturer le style de l’artiste. Le style de Marie est toujours présent dans tout ce qu’elle fait, et c’est rassurant. On sait où l’on se trouve et les choses sont vues à travers son regard, avec sa « patte ».
MARIE : Peaches est pleine d’humour dans la vie de tous les jours et sur scène. La façon dont elle incarne son art et vit sa vie est très tranquille. Pour moi, qui vieillis, c’est inspirant de la voir toujours très vive, active, avec son corps, de la voir sans cesse expérimenter et communiquer avec le public. Le corps est toujours au centre de mes films, et avec Peaches, c’était déterminant de rencontrer une femme artiste qui mélange intimité et performance sur scène.
Le film commence d’ailleurs par une conversation sur le corps vieillissant de Peaches, ce qui donne le ton. Peaches, quelle est l’importance de cette question, dans votre vie et dans votre art ?
PEACHES : Mon corps est au cœur de ma vie, de ma santé mentale et de mon expression personnelle. Comme mon corps change, je change aussi, et le film capture cette évolution au fil des ans.
MARIE : Le film traite également de toutes sortes de corps, avec lesquels je sens une connexion, façonnée par mes expériences de vie et mes origines. J’ai eu la chance de rencontrer Suri, la sœur de Peaches, que j’ai immédiatement aimée et dont le corps est « défaillant ». Je ne l’ai jamais filmée dans un geste figé et elle a toujours été accueillante. Même si quelqu’un ne peut pas faire grand-chose physiquement, sa présence et son aura sont toujours très puissantes.
PEACHES : Marie, si tu veux parler de ta relation avec ton propre corps…
MARIE : Je n’ai pas l’habitude d’en parler, mais quand j’étais très jeune, j’ai été très malade et j’ai failli mourir. Mon corps s’est arrêté de grandir et j’ai traversé beaucoup d’épreuves – perdre la vie avant de la regagner. Cette expérience a fait de mon corps le centre de ma vie et de mon énergie. Depuis lors, j’ai toujours eu la volonté de vivre pleinement, de dévorer la vie. Je pense que c’est la raison pour laquelle je suis attirée par toutes sortes de corps. J’ai une relation d’amour-haine avec le mien, mais j’ai beaucoup d’amour pour les autres corps. Grâce aux arts et à la danse, j’ai vu et expérimenté de nombreuses formes d’expression corporelle. Genesis, par exemple, explore la transformation physique par la chirurgie, les scarifications, les tatouages – des choses qui jouent avec les formes du corps.
Et les costumes – ils sont aussi une partie importante de ce film et de vos deux univers artistiques…
MARIE : Oui, Peaches a une passion pour les costumes incroyables !
PEACHES : Les costumes contribuent à enrichir ce sentiment d’être hors du commun lorsque je suis sur scène. Ils parlent aussi des absurdités de notre monde, en leur donnant vie. Si vous pensez que mes costumes sont absurdes, vous devriez également réfléchir à l’absurdité de la vie réelle. Je juxtapose l’art et la réalité.
MARIE : Et tes costumes modifient la forme de ton corps de façon très intelligente. Ils ne sont pas simplement une couche de couleurs ou de tissus.
PEACHES : Oui, exactement. Il est important pour moi que mes costumes disent quelque chose, qu’ils ne soient pas simplement quelque chose que je porte. Derrière, il y a une action, une réflexion, qu’il s’agisse de la forme du corps, du mouvement ou d’autre chose.
Lorsque vous avez filmé les concerts, Marie, vous vous étiez fixé des règles ou alors vous vous êtes laissée porter ?
MARIE : Je me laisse toujours porter par le courant. Pour moi, l’énergie est tout. Lorsque je regarde les images, je réalise à quel point l’énergie de Peaches sur scène me touche lorsque je filme. Je reçois l’énergie de sa performance, et je danse avec la caméra en essayant de la capturer. Souvent, je ne pouvais pas tenir un plan plus de trois secondes tant c’était intense. L’un de mes meilleurs souvenirs, c’est le concert au Webster Hall de New York. Peaches m’a dit que je pouvais monter sur scène comme je voulais. Je me suis habillée pour être la moins visible possible et j’ai été autorisée à filmer d’en bas, d’en haut, de côté, je pouvais danser et vraiment m’imprégner de l’énergie de la performance. Au lieu d’être coincée dans un coin ou de filmer depuis un balcon, j’étais dedans. Je pense que ces images de concert sont parmi les plus belles que j’ai faites.
Peaches, comment c’était d’avoir Marie sur scène avec vous ?
PEACHES : C’était plus comme une fête sur scène, donc c’était facile pour Marie de se déplacer et d’en faire partie.
Marie, vous tournez toujours en 16 mm ? Quel est l’impact sur votre regard ? En particulier lorsque vous filmez un concert, comment gérez-vous l’improvisation avec les contraintes du 16 mm ?
MARIE : Filmer en 16 mm, c’est naturel pour moi et c’est mon outil de travail. Chaque plan est calculé (car une bobine dure trois minutes seulement) – vous savez combien de bobines vous avez, combien vous pouvez en consacrer à chaque partie filmée. Cette limitation crée aussi du mouvement et rend le processus très vivant. C’est presque comme une danse, où vous êtes profondément investi dans chaque prise de vue. Je me souviens parfaitement de chaque image ; tout est imprimé sur mes yeux. Cela me met en transe. Comme je filme seule, sans équipe, c’est très intime. Je peux me concentrer uniquement sur l’image sans me soucier du son. Plus tard, dans la salle de montage, je peux construire avec le son et les images. C’est un processus qui permet beaucoup plus d’invention en post-production, avec l’idée du collage.
Parlons du montage. Est-ce que vous montez au fur et à mesure ou vous attendez d’avoir toutes les séquences ?
MARIE : Je sais quand c’est le moment de monter. Avec Peaches, nous avons tourné jusqu’au dernier moment, en pensant toujours à ce qui pourrait manquer. Mais pour être honnête, avec elle, j’aurais pu continuer à filmer sans m’arrêter – il y a toujours quelque chose de nouveau et d’excitant. Le montage commence lorsque je me sens prête et que nous disposons du budget nécessaire pour travailler avec un monteur. J’ai travaillé sur trois films avec une monteuse que j’adore, Aël Dallier Vega, qui n’est pas seulement une technicienne mais aussi une artiste. Elle sait comment assembler ma collection d’images et de sons et trouver l’histoire avec moi. Nous avons commencé le montage sans les images d’archives, en nous concentrant sur la structure, et nous les avons ajoutées ensuite.
Justement, parlez-nous des archives.
MARIE : J’avais sept téraoctets d’archives que Peaches m’a permis de consulter. C’est beaucoup, il fallait donc trouver une méthode pour les classer. J’ai été stupéfaite de découvrir que Peaches avait documenté toute sa vie. Nous avons trouvé des images de Peaches très jeune, faisant des choses folles dans des laveries automatiques ou dans les coulisses de concerts. Elle crée des performances depuis toujours et elle a tout gardé.
PEACHES : Oui, souvent la caméra était comme une amie ou une témoin de ce qui m’arrivait. C’est pourquoi j’ai tant filmé. Pour moi, ce nouveau film est comme une capsule temporelle. Il a capturé tant de moments importants. Avec mon père et ma sœur qui sont partis… Ces magnifiques relations sont maintenant conservées d’une manière que je n’aurais jamais pu imaginer.
À un moment du film Peaches, vous décrivez votre art comme le fait « d’être soimême et de plonger dans des profondeurs parfois sombres pour trouver son véritable amour ». Pouvez-vous développer ?
PEACHES : Je ne me souviens pas avoir dit ça, mais ça me semble juste. Lorsque vous cherchez à être vous-même, vous devez en assumer la responsabilité et cela vous conduit effectivement dans des zones sombres. Il s’agit de se comprendre soi-même et d’apprendre grâce à ses expériences. Mais il s’agit aussi de trouver un moyen d’apporter de la joie grâce à cette ouverture.
Comment votre définition du punk a-t-elle évolué au fil des ans ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous aujourd’hui ?
PEACHES : C’est toujours la même chose : être fidèle à soi-même, défendre ses convictions et faire ce que l’on veut sans se soucier de normes qui ne correspondent à rien. Il s’agit d’être vraie et brute.
Vous avez très tôt abordé des thématiques queer. Avez-vous l’impression d’avoir gagné une bataille ou assistons-nous au contraire à un recul aujourd’hui ?
PEACHES : Tout progresse dans toutes les directions. S’il y a plus de visibilité, il y a aussi plus de réactions négatives. Il y a plus à puiser, mais il y a aussi plus à craindre. Mais nous devons continuer à aller de l’avant.
Marie, quand avez-vous eu l’idée du titre Peaches Goes Bananas ?
MARIE : Cela remonte à très longtemps. Je filmais Genesis et j’étais à Williamsburg, à Brooklyn, avec mon ami Jonathan Caouette. Nous mangions une glace à la banane et je me suis dit : « Il faut que je trouve un titre à ce projet. » Pour moi, le fait d’avoir un titre aide à consolider le projet dans mon esprit. Pendant que nous mangions, Jonathan et moi avons dit en même temps : « Peaches Goes Bananas ». Et c’est ainsi que le titre est né.
PEACHES : Je pensais que c’était parce que je portais toujours le « sac banane ».
MARIE : Oui, ça aussi ! Peaches a toujours des trucs en rapport avec les bananes sous la main – le sac banane, des objets jaunes… Et dans les coulisses, les musiciens ont toujours des bananes à manger.
PEACHES : C’est de l’énergie facile !