Film soutenu

Sans cœur

Nara Normande et Tião

Distribution : Les Valseurs

Date de sortie : 10/04/2024

France, Brésil - 2024 - 1h30

Été 1996, dans le petit village de Garça Torta, au cœur du Nordeste Brésilien,  Tamara profite de ses dernières vacances avant d’entrer en classe préparatoire universitaire. Un jour elle entend parler d’une fille surnommée « Sans Cœur » en raison de la  cicatrice qui traverse sa poitrine. Tamara va ressentir une attirance immédiate pour cette mystérieuse fille, qui va grandir tout au long de l’été.

Meilleur film LGBT | Festival international du film de Rio (2023) / Meilleur photographie | Festival international du film de Rio (2023) / Prix du jury | Festival international du film d’Amiens (2023)

Tamara Maya de Vicq• Heartless  Eduarda Samara • Galego Alaysson Emanuel • Fátima Maeve Jinkings • Eules Eules Assis  • Binho Kaique Brito • Edu Erom Cordeiro • Vitinho Ian Boechat • Cidão Lucas Da Silva • Vania Elany Santos

Réalisation Nara Normande & TiãoDirection de la photographie Evgenia Alexandrova •Montage Juliana Munhoz, Eduardo Serrano, Isabelle ManquilleProduction designer Thales Junqueira Costumes Preta MarquesSon Lucas Caminha, Riccardo Spagnol, Gianluca Gasparrini Musique Tratenwald VFX Xavier Piveteau-Guyomarc’h, Alain Carsoux Productions Cinemascópio (Emilie Lesclaux & Kleber Mendonça Filho) – Brésil ; Les Valseurs (Justin Pechberty & Damien Megherbi) – France ; Nefertiti Film (Nadia Trevisan & Alberto Fasulo) – Italy • Co-Production Vitrine Filmes • En collaboration avec Rai Cinema
Ventes Internationale : The Party Film Sales
Résidences : 2020 Torino Feature Lab, 2020 IFP Week

Nara Normande

Nara Normande est née en 1986 à Alagoas, au Brésil. En 2014, elle réalise avec Tião le court métrage Sem Coração (Sans Coeur), qui reçoit le prix Illy du meilleur court métrage à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes. En 2018, son court métrage d’animation Guaxuma est sélectionné à Annecy et Toronto, et remporte 70 prix, dont celui de la meilleure animation à SXSW Film Festival. Sans Coeur, le film éponyme inspiré du court métrage, est son premier long métrage.

2011 Dia Estrelado [cm]
2014 Sans Cœur [cm]
2018 Guaxuma [cm]
2024 Sans Cœur

Tião

Tião est né à Recife. En 2008, son film Muro a reçu le prix Un regard neuf du meilleur court métrage à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes. Son long-métrage Animal Político a été présenté en avant-première au Festival international du film de Rotterdam en 2016.

2006 Eisenstein [cm]
2014 Sans Coeur [cm]
2018 Guaxuma [cm]


Invitation du programmateur

Dans le Nordeste brésilien, Sans cœur raconte l’été un groupe d’adolescents qui se recherchent intimement, loin des parents. Entre ombre et lumière, à la limite du fantastique, le film devient petit à petit aussi un beau récit de résilience contre le racisme et l’homophobie latente. 

Laurent Callonnec Directeur / programmateur CINEMA L’ECRAN à Saint Denis


Les mots de Kleber Mendonça Filho

“Je me souviens en 2008, de nos premiers échanges nourris avec Tião sur le montage et la conception sonore de son premier court-métrage Muro, et de toutes nos réflexions sur la manière d’harmoniser les sons avec des images aussi magnifiques. Ce film fait partie de mes court-métrages brésiliens préférés. Dix ans plus tard, avec mon partenaire Juliano Dornelles, nous nous sommes à notre tour retrouvés dans un petit village au fin fond du Sertão brésilien, à travailler avec des enfants. Nous avons peu à peu compris à quel point l’esprit de Muro avait influencé Bacurau. Tião est ensuite parti tourner en 2014 Sans Cœur avec Nara Normande, un sublime court-métrage de 20 minutes qui donne au spectateur la sensation saisissante d’assister à un souvenir. Souvenir qui s’étend aujourd’hui dans le long-métrage Sans Coeur, un film qui me touche tout particulièrement en tant que cinéaste : j’aime le traitement narratif et la mise en valeur des deux protagonistes principales ; l’équilibre entre cheminement personnel et brutale réalité ; et le poids des disparités sociales et raciales qui ne se limitent pas au seul territoire brésilien. Mais si ces thématiques ont une portée universelle, à l’image et au cadre,
Sans Coeur est un film profondément ancré dans sa terre nourricière : les plages d’Alagoas, les maisons vides, les bâtiments à moitié construits ou abandonnés, la nature majestueuse et la toile de fond politique, sont des éléments qui me parlent et m’inspirent. De cinéphiles lorsque je les ai connus, puis artistes, Nara & Tião ont construit ensemble un monde de cinéma plein de promesses, et un premier film qui va marquer sa génération”


Entretien avec les réalisateurs

SANS COEUR est la version longue du court-métrage éponyme que vous avez réalisé en 2014, basé sur les souvenirs d’enfance de Nara. Pouvez-vous nous expliquer comment le projet a vu le jour ?

Tião : Il y a en effet un lien avec le court métrage, mais je ne sais pas si je l’appellerais “la version longue” du court métrage parce qu’il y a beaucoup de choses différentes. Grâce à cette première expérience, nous avons commencé à réfléchir au long métrage et nous avons réalisé qu’il y avait beaucoup plus de choses à explorer que ce que nous avions prévu. Le personnage principal de Sans Coeur s’est ainsi développé de manière inattendue entre la première version du scénario et le film fini. Il y a une grande différence entre ce que nous avions écrit sur le personnage et ce qu’elle est devenue après avoir impliqué l’actrice elle-même dans l’écriture de son personnage. Eduarda Samara n’était pas actrice avant le court métrage, c’était son tout premier rôle. Elle a ensuite participé à plusieurs projets, dont un rôle dans Bacurau de Kleber Mendonça Filho, et c’est très naturellement qu’on a décidé de lui demander de collaborer avec nous sur le scénario du long métrage. Une grande partie des aventures de Sans Coeur est constituée des propres histoires d’Eduarda, que nous avons incorporées au scénario.

La plupart des acteurs sont non professionnels. Comment les avez-vous trouvés et comment s’est déroulé le travail avec eux ?

Nara : Comme Tião l’a mentionné, Eduarda Samara est devenue actrice après sa participation dans notre court métrage, et elle a ensuite travaillé sur plusieurs projets. Les acteurs adultes sont tous des professionnels, à l’exception du père de Sans Coeur qui joue son propre rôle. Cependant, pour les jeunes qui forment le cœur du film, nous avons voulu ajouter un aspect documentaire en faisant appel à des jeunes de la région. L’autre personnage principal – avec Sans Coeur – Tamara est interprétée par Maya de Vicq, qui est en fait ma cousine. Elle a passé son enfance à Guaxuma, la plage où se déroule le film. J’avais déjà dit à Tião qu’elle pourrait être un bon choix pour le rôle de Tamara. Au moment où on a commencé à écrire le scénario, elle n’avait que 9 ans, mais les temps de développement ont fait qu’elle avait 15 ans au moment du casting. En fin de casting, on a fait des essais caméra avec elle et Eduarda, et le choix est devenu une évidence. En ce qui concerne les garçons, nous avons effectué une recherche beaucoup plus large dans toute la région.

Tião : En effet, nous avons interviewé près de 1 000 adolescents pour ces rôles. Mais il y a quelque chose de magique dans les castings et le groupe a pris forme assez naturellement. Parfois c’était l’évidence tellement ils étaient proches des personnages qu’on avait écrits – même si l’histoire se passe il y a presque trente ans – et parfois à l’inverse on aimait leur personnalité et on savait qu’ils entreraient facilement dans le personnages. Certains ont été difficiles à trouver, tandis que d’autres ont été plus faciles à découvrir. Je me rappelle d’ailleurs qu’Eduarda a été la toute première actrice que nous avons rencontré lorsque nous avons commencé le casting du court-métrage.

Comment sest déroulé le tournage des scènes de sexe avec ces jeunes non-acteurs ?

Nara : J’appréhendais beaucoup ces scènes, mais au final, tout s’est très bien passé. Nous avons fait en sorte qu’il y ait très peu de monde sur le plateau pendant ces scènes. Dans la scène de la piscine, par exemple, nous avons même utilisé un petit ballon pour nous assurer qu’il n’y avait pas de contact direct entre les corps. Cela ressemblait presque à une performance ou à une danse. Nous avons adopté l’aspect ludique de cesn « performances », en essayant toujours de les mettre à l’aise.

Tião : Nous avons aussi longuement discuté de ces scènes pendant la préparation du film, en nous concentrant sur l’approche que nous allions adopter. Bizarrement, nous avons parfois eu l’impression d’être plus préoccupés par ces scènes que les acteurs eux-mêmes, qui étaient assez décontractés.

En ce qui concerne les thèmes du film, il me semble qu’en plus de l’histoire d’amour quasi platonique entre les deux jeunes filles, SANS CŒUR est avant tout  un film sur les classes sociales, ce qui est peut-être l’un des thèmes déterminants du cinéma brésilien contemporain…

Nara : Oui, l’histoire principale du film est en effet entremêlée de thèmes liés à la classe sociale. En particulier pour ceux qui viennent de petits endroits comme celui où j’ai grandi, près de la plage, nous sommes constamment exposés à des cercles sociaux différents. Lorsque nous sommes enfants, nous ne remarquons pas vraiment ces différences. Ce n’est qu’en grandissant que nous nous rendons compte des disparités. Et on comprend alors que les personnes avec lesquelles on a passé tant de temps vivent des réalités différentes, sans les privilèges que l’on avait, et que certaines, nous ne les reverrons jamais.

Tião : Notre intérêt a toujours été d’explorer la complexité de ces relations et de dépeindre la nature complexe de ce lieu. Cette complexité n’est pas seulement physique, comme le contraste entre sa beauté et la violence qui y règne, mais aussi dans la façon dont Nara évoque ces relations. Le personnage de Tamara grandit en pensant qu’elle et ses amis sont tous pareils, mais peu à peu, elle commence à voir que la réalité n’est pas tout à fait la même pour tous. Et l’histoire d’amour “impossible” en est une illustration. C’est aussi le sens de la dernière séquence du film, où on souhaitait matérialiser la distance infranchissable entre ces deux mondes, alors qu’ils viennent de se percuter.

Pour en venir à ses thèmes, SANS COEUR traite également de la corruption. Non seulement la corruption qui se produit à Brasilia (qui est représentée dans le film par la nouvelle de la mort du politicien PC Farias à la télévision), mais aussi la corruption de la moralité.

Tião : Oui, c’était très important pour nous. L’utilisation de la mort du PC Farias avait un double objectif : situer le film à une époque précise, en 1996, et mettre en lumière l’un des chapitres cruciaux de l’histoire politique du Brésil.

Nara : PC Farias était originaire d’Alagoas, l’État où se déroule le film. Et c’est de là que sont nés des personnages publiques comme l’ancien président Collor – premier président du Brésil démocratiquement élu après la dictature et démissionaire trois ans après le début de son mandt pour

éviter une destitution pour corruption – et le député Arthur Lira – actuel président de la chambre des représentants et allié de Bolsonaro… c’est assez fou, n’est-ce pas ? Surtout qu’ils perdurent…

Tião : Il y a même eu un jour où nous avons dû interrompre momentanément le tournage à cause d’un rassemblement de Collor dans les rues… mais oui, les « petites corruptions » ont eu de l’importance dans le récit. Il ne s’agissait pas seulement du thème lui-même, mais aussi du concept de classe. Ce n’est pas une question simple car tout le monde peut être impliqué : que ce soit Vitor, qui est issu de la classe moyenne, ou Galego, qui ne l’est pas… donc, la corruption… ne tient pas compte des distinctions de classe.

En parlant du personnage de Galego, l’un des thèmes forts du film tourne autour des relations parents-enfants. On nous présente la mère de Tamara, le père de SANS COEUR et le père de Galego, ce qui est peut-être l’un des moments les plus déchirants du film.

Nara : Je dirais que le thème des relations parents-enfants est apparu assez spontanément, sans avoir été longuement planifié. Le lien entre Sans Cœur et son père s’est développé naturellement au fur et à mesure que nous travaillions sur les personnages et que nous écoutions leurs histoires communes. Ce lien était profondément émouvant, et nous avons cherché à renforcer le caractère de Sans Coeur à travers sa relation avec son père. Et il s’est aussi naturellement construit en symétrie de la relation que nous avions écrite entre Tamara et sa mère. En ce qui concerne les autres personnages, la dynamique parent-enfant a évolué de manière organique, servant à soutenir la complexité et le poids émotionnel qu’ils portent.

Tião : Ce n’est pas seulement que ces relations ont émergé spontanément ; c’est que nous avons pris conscience de certaines d’entre elles pendant le processus de montage. Lors du montage, nous avons décidé d’assembler des scènes spécifiques impliquant des parents, simplement parce que nous nous sommes rendu compte qu’il y avait ce fil narratif.

Parlons des poissons. Le film présente une multitude de poissons, dont une baleine morte qui figurait également dans le court métrage. J’ai également appris que vous étiez tombé sur une véritable baleine morte sur la plage. Sans vouloir trop spéculer sur le symbolisme du film, pourriez-vous nous parler de la signification de ces poissons ?

Tião : La baleine a fait l’objet d’une mise à jour esthétique entre le court et le long métrage…

Nara : Pour nous, il était important d’incorporer ces éléments plus fantastiques dans le film. Il s’agissait principalement d’établir un lien avec les émotions des personnages, en faisant intervenir des créatures d’origines diverses, chacune évoquant des sentiments et des sensations uniques… Notre but était d’explorer un domaine qui n’est pas uniquement rationnel, de susciter une réaction et un effet sur les émotions des personnages. Les animaux originaires de cette région ont toujours eu une grande importance dans la vie des habitants.

La dimension visuelle et esthétique du film est très impressionnante, avec toutes ces couleurs qui explosent à l’écran et un travail de composition méticuleux et époustouflant. Comment la palette de couleurs a-t-elle été choisie ?

Nara : En fait, nous n’aimons pas vraiment travailler avec des palettes de couleurs. Nous voulions des couleurs vives et nous voulions jouer un peu avec cela. L’endroit lui-même où nous avons tourné avait quelque chose de très fort. Nous ne voulions pas que tout soit trop plastique ou aseptisé, alors nous avons essayé de travailler avec la couleur de la mer, qui est la mer verte de l’Alagoas, et d’éviter cette belle eau bleue et ce sable blanc, et aussi de créer un certain contraste avec les vêtements des personnages… Nous voulions quelque chose de plus sale, mais avec des couleurs vibrantes en même temps.

Tião : Nous avons également fait des recherches sur des films que nous aimions, en numérique, parce que nous avons filmé en numérique. Mais au- delà des couleurs, nous avons réfléchi à la façon dont nous voulions représenter la nature. Quelle est la couleur de la mer qui nous plaît le plus en numérique, quel est le vert de la forêt qui nous plaît le plus, quel type d’ombre et de contraste… Au cours des premières semaines, nous avons peaufiné ce langage avec Evgenia Alexandrova [directrice de la photographie] et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait exploiter le plus possible un ton plus naturel.

En ce qui concerne les films qui ont servi de référence, j’avais en tête les films d’été d’Eric Rohmer, ainsi que ceux de Lucrecia Martel, que vous, Nara, avez déjà mentionnés comme une forte influence. J’ai également particulièrement pensé à la piscine de The Swamp et à celles dépeintes dans SANS COEUR. Les deux semblent symboliser des aspects de la bourgeoisie et de la décadence.

Nara : Lucrecia a toujours été une source d’inspiration pour nous, de par ses performances et les mondes uniques qu’elle crée. C’est toujours une source d’inspiration pour nous de revoir ses films et d’observer ses techniques de tournage. La Cienaga est un film tout à fait fascinant ; il nous a même influencés lors de la construction de la scène avec les Italiens. Cependant, je crois que c’est Alice Rohrwacher qui nous a le plus inspirés. Bien que nous n’ayons pas tourné en pellicule comme nous l’avions initialement prévu – le court-métrage avait lui été tourné en 16mm -, nous avons été constamment étonnés par son utilisation de la lumière et des couleurs.

Tião : Notre amour pour Lucrecia va au-delà de ses films. Nous la trouvons vraiment passionante en tant que personne. Ses interviews sont toujours perspicaces et inspirantes. Je me souviens avoir assisté à une masterclass qu’elle a organisée ici à Recife, ce qui était vraiment cool. En outre, nous avons été frappés par le film Low Tide de Roberto Minervini, qui a été présenté à Venise en 2012 et qui a eu un impact significatif sur nous. C’est aussi un film sur la relation mère-fils, abordé de manière naturelle et intime avec la caméra qui suit de près les personnages. Nous sommes également fans des frères Dardenne, même si leur langage cinématographique est beaucoup plus strict et rigide.

Le film comporte une forte composante « queer ». Dans le court métrage de 2014, le récit était centré sur un garçon et une fille. Cependant, dans le long métrage, il se transforme en une histoire d’amour lesbienne, tout en incluant également un couple gay. Qu’est-ce qui a motivé ce changement dans les personnages principaux ?

Nara : Je considère ce changement comme quelque chose de très organique. Actuellement, je m’identifie comme une femme lesbienne, et le personnage de Tamara est quasi autobiographique. Dans l’un de mes précédents courts métrages, Guaxuma, un court-métrage d’animation qui raconte un autre passage de mon enfance, j’ai plongé dans un territoire profondément personnel en adoptant un point de vue à la première personne. Avec Tião, dès le début de l’écriture du long-métrage, on s’est mis d’accord sur le fait qu’il serait plus authentique et sincère d’explorer des émotions et des expériences qui résonnent avec mon propre parcours et mes souvenirs. Ce changement m’a semblé être une progression très naturelle.

Kleber Mendonça Filho est l’un des producteurs du film, comment s’est déroulée cette collaboration ?

Tião : Alors que je finalisais mon court métrage Muro, Kleber et Emilie Lesclaux, la cofondatrice de Cinemascópio, m’ont généreusement aidé à terminer le son du film. À cette époque, Émilie commençait à produire les films de Kleber. Lorsque nous avons commencé à fabriquer le court- métrage, en 2013, nous avons invité Émilie à être la productrice exécutive. Donc il était tout naturel d’impliquer à nouveau Emilie et Kleber dans le projet. Bien que la gestion concrète de la production ait été davantage l’affaire d’Emilie, Kleber a toujours été une oreille et des yeux précieux. Il a revu plusieurs montages du film et nous a fait part de ses commentaires, ce qui a suscité de précieuses réflexions de notre part. Il a même fait des suggestions pour la conception de l’affiche.

INTERVIEW DE WELLIGTON ALMEIDA