Né en 1968, Damien Odoul est un artiste pluridisciplinaire qui s’est particulièrement illustré dans le cinéma mais aussi à travers ses poèmes et ses photographies. Laissant derrière lui une enfance qu’il juge “triste”, il se plonge dès l’adolescence dans l’écriture et la photographie, qui lui enseigne la rigueur du cadrage. Précoce, il réalise à seulement 23 ans son premier long-métrage, Morasseix (1992), dans lequel il s’offre le rôle principal. Ce drame romantique restera inédit jusqu’à sa projection aux Giornate degli Autori à Venise, en 2004.
Bien qu’il joue dans plusieurs de ses films, Damien Odoul reste un cinéaste discret et sans limite. Il poursuit ainsi sa carrière de cinéaste tout en se tournant vers la littérature et l’image le temps d’une exposition, Virtual fight et lymphatique en 2007. Dix ans plus tard, il réside à la Villa Kujoyama pour concevoir son projet Oneiros ou l’homme qui revient, et prouve qu’il est un artiste accompli en mêlant le genre documentaire à une installation sonore et visuelle inédite. De retour à la Berlinale 2021 avec son expérimental Théo et les métamorphoses, Damien Odoul confirme sa singularité dans le cinéma français, en posant un regard sensible sur son héros atteint de trisomie.