du 18 au 21 juin 2024
Les Rencontres du Cinéma Indépendant sont proposées par le Syndicat des Distributeurs Indépendants, avec la collaboration des cinémas la Baleine, le Gyptis, les Variétés, l’Artplexe.
Au programme : l’Assemblée Générale de l’association les Écrans du Sud, des projections de films et bandes-annonces, un séminaire de distribution, une table ronde, les ateliers du Café des indés…
Vous pourrez retrouver le GNCR pour un atelier le 20 juin à 19h lors de l’Apéro des Indés au dock des suds :
PEUT-ON PENSER UN AUTRE MODÈLE DE SORTIE DES FILMS EN SALLE ?
Dans quelle mesure la distribution des films peut-elle repenser son rapport à la sortie nationale ?
Il ne nous a pas échappé que cette question de la sortie nationale résulte d’une condition économique et financière liée à la fois à des demandes du CNC (5 copies minimum en SN) mais aussi à celle de la parution des articles de presse, notamment pour la presse quotidienne nationale et régionale.
Nous constatons toutefois une forte augmentation des plans de sortie pour l’ensemble des films depuis la fin de VPF et a fortiori depuis la reprise post COVID, au détriment du nombre de séances. A ce constat vient s’ajouter celui de la réduction du temps d’expositions des films.
Ces films qui se disaient du temps long et de l’exposition sur la durée peinent de plus en plus à exister au-delà de la 4e ou 5e semaine. On pense bien sûr au documentaire mais aussi et plus généralement des films qui nous concernent, ceux de la « recherche et découverte ». Il nous semble que le fameux « bouche à oreille » sensé compenser les budgets de communications ne peut plus exister dans ces conditions.
Dans la mesure où les films sont certes plus programmés en sortie nationale mais où il est difficile pour ceux-ci de tenir la dragée haute à des films plus porteurs d’entrées exposés dans des conditions similaires, quelle est la réelle plus-value d’une telle augmentation du nombre de copie en SN, à la fois pour les distributeurs mais aussi pour les salles ? Indépendamment d’un désir de vouloir se positionner pour proposer les films plus tôt à ces spectateur·ice·s, peut-on vraiment constater que ces films fassent plus d’entrées dans ces circonstances ? Pense-t-on qu’un plan de sortie conséquent viendrait valider le film auprès de ses paires, voir des spectateurs ? Et si oui, pourquoi ? L’exposition plus courte des films ne viendrait-elle pas entrainer la désertion en salles de certain·e·s spectateur·ice·s, devenu·e·s trop conscient·e·s de la réduction de la fenêtre de diffusion des films en salles ?
Enfin, et au regard de ces questions, est-il possible de penser un modèle qui s’affranchirait – au moins partiellement – de la sortie nationale, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui ? Est-il possible de s’accorder distributeur et salles sur un autres système de sortie pour les films ? Quelques pistes de discussions : étalement de la programmation des films sur un plus grand nombre de semaines, remettre sur la table la concertation entres les branches des calendriers de sorties sous conditions, etc.
PROGRAMME DES DIFFÉRENTS ATELIERS (ACID, AFCAE, DIRE, SCARE, SDI ): À CONSULTER